restauration cb 750 k2 1972: Un article par mois

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Mardi 3 novembre ça commence fort, n'étant pas là je n'ai rien fait, hormis des âneries le soir en rentrant.

Démontage des logos de caches latéraux : le premier rien à dire tout est venu sans problème particulier, je suis habitué aux petites agrafes rondes pénibles à défaire.

Pour le second, ce fut une autre histoire, le seul plot restant du diamant s'est cassé net et un des deux du logo aussi. Au remontage, il me restera donc un plot sur quatre et la colle pardi...

Je me suis rendu compte à cette occasion que le cache droit provient d'une "vieil or", qu'il a été réparé et qu'il est fendu légèrement (ça je savais).

J'ai reçu les décors de réservoir à poser lors de la peinture. Il paraît que c'est très ch.... à faire, ce n'est pas moi qui le ferai tant mieux.

Je les ai achetés en Allemagne pour 40,23 € rendus à la maison. Commandés vendredi, reçus mardi on peut difficilement espérer plus rapide. C'est là :

http://www.ebay.fr/itm/400937798673?_trksid=p2057872.m2749.l2649&ssPageName=STRK%3AMEBIDX%3AIT

Mercredi, après-midi pour rien ou presque. J'étais censé dépiauter le réservoir de ses artifices esthétiques et utiles. Nous commençâmes avec bonheur, rêvant de peinture candy sur ce merveilleux bidon aux rondeurs dignes des plus belles suédoises... Là je vous l'accorde on s'égare.
Ce sont les nerfs qui lâchent !
Oui les nerfs, parce que j'ai passé 2 heures (deux) sans compter les arrêts de jeu nécessaires à la santé mentale du mécano de pacotille que je suis.
Et pour quoi faire me direz-vous ?
Et bien pour sortir ça :

Que pensez-vous qu'il advînt ?
Ben rien il est toujours là... Impossible de le sortir. Ce petit axe maté d'un côté n'a pas voulu quitter son logement et pourtant j'ai tapé, tapé jusqu'à en tordre le flanc chromé.
J'ai bien pensé mettre un coup de foret mais pas osé par peur de l'étincelle, le dégagement gazeux étant important car le réservoir venait juste d'être vidé.
J'ai donc arrêté car ça aurait mal fini pour le réservoir : je m'énervais...

Pour autant tout avait bien commencé. Les sigles sont sortis sans se faire prier :
Les petits tétons sont intacts.

Il faudra du blanc là-dessus.

Le verrouillage du bouchon est parti sans faire le malin :

Les baguettes du bas aussi :

Le robinet parti comme les copains. En parfait état mais à nettoyer :

Le dessous du réservoir est beau, cette peinture noire doit traiter un peu d'oxydation sans doute :

L'intérieur aussi, pas de rouille, pas d'oxydation, pas de débris.

Tout avait bien commencé je vous dis. D'autant que j'avais reçu des tiges de clignotants neuves achetées sans le savoir (sur ebay) à l'ami Patrick.
Reçu également le colis de chez David Silver Spares en Angleterre. Commande passée vendredi soir reçue aujourd'hui. Très rapide donc.

http://www.davidsilverspares.co.uk/

Voici les pièces : les tiges et une sangle de selle. La sangle fait un peu (beaucoup) plastoc, évidemment c'est du plastoc... mais elle a le mérite d'exister en pièce détachée.

La chaîne fait partie de l'envoi. Elle mesure 6 mm de moins en largeur que la précédente qui, rappelons-le était munie de joints toriques.
Prenons le pari que la nouvelle ne touchera pas le fond du carter.

J'ai préparé la selle, remonté les charnières repeintes ainsi que la sangle.

Un nettoyage au savon noir plus tard :

Après l'épisode du bouchon, pour calmer moi j'ai enlevé le carter d'alternateur. Comme de bien entendu, les deux dernières vis à la tête naze m'ont causé du tort. Elles avaient déjà toutes été démontées, leurs têtes en portaient les stigmates.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce carter nécessite une bonne préparation.

Finalement, j'ai quand même fait pas mal de choses cet aprèm !

Des photos de la 750 qui se déshabille lentement mais sûrement :

Là il y a du scotch, faut voir pourquoi.

Jeudi ça y est, j'ai réussi à sortir le petit axe du bouchon et le bouchon avec pardi. Les pièces sont parties à la peinture, j'y ai passé l'après-midi pour les amener.
Demain j'aimerais polir le cache alternateur et nettoyer un peu du côté de la chaîne.

Vendredi comme promis j'ai poli. Très gros travail car le vernis d'origine était toujours présent et le bougre résiste au temps et aux brosses. Toutefois sur ce cache, il était moche et irrécupérable.
Ce fut donc un long boulot fastidieux au soleil, il faisait même chaud...

Afin que rien ne détonne sur le moteur qui conservera son aspect originel, je n'ai pas réalisé de finition miroir.
Il reste quelques traces dessous, cachées par le pare-carter et sous le moteur qu'elles seront...

Après un peu de taille/râtissage au jardin pour souffler un peu, je me suis occupé des bricoles démontées qui encombrent l'établi.

Le bouchon de réservoir :

Remarquez la tronche de l'axe récalcitrant.
J'en ai commandé un neuf.

Le robinet d'essence avant :

après :

Les baguettes de réservoir étaient noires et grasses :

Enfin les vis du cache d'alternateur qui m'ont copieusement empoisonné et ne seront évidemment pas récupérables :

Se posera la question de la visserie, origine ou BTR ? Je suis pour l'origine, mais force est de constater que c'est une plaie à défaire et puis dans les 70's on en posait souvent en remplacement des cruciformes et ce préventivement.

Samedi préparation des logos de réservoir. Retouches de peinture noire et blanche, il s'agit d'un travail de précision dans lequel je n'excelle pas...

Toutefois le résultat me convient !

J'ai également démonté la roue arrière pour changer les mâchoires de frein et la chaîne. Je la croyais montée avec une attache rapide, que nenni elle est rivetée. Super c'est solide, oui mais voilà, je n'ai rien pour dériveter. J'espère ne pas être obligé de démonter le bras oscillant !

Dimanche 8 novembre, pour tous ceux qui n'ont pas cette chance, voici l'océan à Biscarrosse (Landes) cet après-midi, je ne vous parle pas de la température, vous devinerez :

Vous comprendrez que je ne soit pas allé à l'atelier...
Toutefois afin de ne pas me coucher aussi couillon que je me suis levé, j'ai commandé des supports de phare. Ils me permettront de remonter la moto en configuration d'origine.
J'entends par là, sans carénage et guidon plus grand. Cette configuration sera plus adaptée à mon gabarit et me permettra de la manipuler plus aisément dans le garage et à l'arrêt.
Cela la rendra aussi plus légère... ou moins lourde !

Lundi Alain m'a prêté son dérive-chaîne, ce petit outil ingénieux et efficace est venu à bout de l'affaire en quelques secondes :

La belle chaîne trop large...

Les dessous de la belle qui mériteront que l'on s'y attarde muni de quelques produits et d'une bonne dose de courage :

Ensuite nous ôtâmes les mâchoires. Le lecteur notera la jolie brochette d'accents circonflexes...
Ces mâchoires refusaient de partir, j'ai dû encore une fois enquiquiner Alain qui m'a confirmé qu'elles ne réclamaient aucune astuce spéciale pour les démonter.
Elles étaient bloquées sur leurs axes ou tout au moins très dures. C'est vraisemblablement pour cela que ça ne freinait pas derrière, du reste elles ne semblaient pas "au bout" comparées aux neuves.

La plaquette qui maintient l'ensemble doit être sortie, le reste est une affaire de persuasion !

Un gros nettoyage plus tard :

De la graisse spéciale frein trouvée sur ebay pour moins de 5 € :

Voilà c'est tout neuf et cela devrait freiner.

J'ai conservé le vernis d'origine du moyeu, juste nettoyé :

Le côté couronne avec ses amortisseurs de couple :

Rien à dire au niveau de l'état, juste à dépoussiérer :

Demain nettoyage de l'intérieur arrière, pots, bras et tout le barda...

Mardi je vous ferai grâce des photos du nettoyage dessous, des raccords de peinture par-ci par-là et de la vidange des cuves de carbu !
L'ensemble est propre comme sur une moto bien entretenue, avec juste ce qu'il faut de traces pour rester "dans son jus". Seule la jante est à lustrer.
La roue a retrouvé sa place à l'arrière comme il se doit.

Il fut facile de poser la chaîne ensuite, car elle est montée avec une attache rapide. On peut la riveter mais l'attache est plus simple et, vue l'utilisation tranquille que j'en ferai il n'y a pas de risque.
Il restera à régler tout ça. J'ai pu me rendre compte que le frein est désormais très efficace et que la chaîne ne tapera plus au fond du carter.
La cartouche de filtre à air sera peut-être à remplacer, il me faudra l'avis d'Alain.

Jeudi un peu de tout à l'atelier.
Ce matin Alain m'a dit que ce filtre à air est récupérable, ça me convient !
Puis les supports de phare sont arrivés. Ce sont des pièces adaptables, copie d'origine. Entorse à l'origine le marquage du fabricant et un passe-câbles qui n'existe pas sur les versions françaises. Sinon la qualité paraît convenable, ils sont assez fins mais le chrome semble de bonne qualité. Nous devons garder à l'esprit que cette paire coûte 89 € rendue à la maison contre plus de 200 € en origine. Ils viennent de chez VBC en France, très sérieux il expédie sans délai :
http://www.vintagebikecompany.com/

Sur les conseils d'Alain ouverture du 1er carbu pour voir. Il s'avère qu'en effet c'est très accessible, je les vérifierai tous...
La cuve fut jaunie par une fuite maintenant jugulée.

L'intérieur est propre, toutefois j'ai trouvé quelques débris en fond de cuve. Une vérification de l'ensemble ne sera donc pas superflue.

Remontage du carter d'alternateur. J'ai finalement remis la visserie d'origine en choisissant des vis à jolie tête, Alain m'en a donné une neuve.
On pense à huiler un peu le joint pile et face :

Puis on ferme ! Vis bloquées au tournevis, plus un petit coup de tournevis à percussion. Toujours sur les conseils de mon docteur es 4pattes !
Le couvre pignon est en place lui aussi. Je n'ai pas mis le 3ème carter car j'ai une vérification à faire pour les branchements.

Vendredi remontage du carter de boîte, du pare carter.

Mise en place du repose-pied arrière et blocage des échappements, vérification de tous les blocages divers et variés.

Il restera à peindre le carter de chaîne qui présente des points d'oxydation et à fignoler le nettoyage de l'ensemble. Evidemment, on n'oubliera pas le pare carter droit qui doit passer au décapage.
Je n'aime pas les photos dans le garage, qui plus est au flash, car elles ne font ressortir que des défauts imperceptibles à l'oeil nu et notamment de l'oxydation pourtant invisible !

Samedi 14 la tristesse l'emporte sur tout le reste, la moto est devenue si dérisoire...
Mais il fallait ne plus penser, et du coup la moto s'est avérée être une solution.
Parti d'un pare carter à la peinture noire bien épaisse,