samedi 12 décembre 2015

Où l'on voit tomber le devant...







Samedi 12 décembre

Ouah dans deux semaines le père Noël ! 
Aujourd'hui du démontage pur et dur, on pourrait dire aussi bien bête et c... Cette partie n'est pas intéressante pour moi, je préfère et de loin préparer les pièces.
Tout d'abord, j'ai refait la peinture du carter de chaîne, celui que j'ai abîmé. Cela n'allait pas, la première peinture a frisé, vagué même. Il m'a fallu tout enlever à l'essence puis à l'acétone qui a fait fondre les dernières traces de vernis. J'ose pas vous raconter la purée...
Reponçage et repeinture, ce n'est pas terrible, il va falloir sûrement remettre de l'apprêt :


Quand je pense qu'il était si joli !
Tant pis passons à la fourche. D'abord ôter le garde boue. Pour ce faire il faut démonter les étriers.
J'ai fait beaucoup de photos : ce type de frein est nouveau pour moi en restauration.
Vous aurez droit à toutes les photos, ça pourra servir un jour à quelqu'un.



L'étrier tient grâce à ces deux grosses vis BTR. Ce sont celles qu'on ne peut débloquer roue en place
lorsqu'il y a deux disques.


Le passage de la canalisation de liquide :


Ci-dessous un pense-bête pour les supports de durites droit et gauche :



Le répartiteur de freinage, il est alimenté par le maître-cylindre au guidon.


Un raccord de durite.


Une liaison durite "souple" et rigide.



Sur cet étrier, il m'a été impossible de défaire la vis de la canalisation rigide.


Les supports d'étriers :



Ces grosses vis règlent l'écartement de la plaquette fixe. Celle-ci m'en a fait voir, sa tête est abîmée, il serait judicieux de la remplacer.



Voici ce soir où nous en sommes. Il reste les tubes de fourche à démonter. Il faudra également vérifier les roulements de direction. En effet, celle-ci est "billée" c'est à dire qu'elle présente un point très dur, un blocage même. Je comprends mieux pourquoi lors d'une sortie d'anciennes, j'ai failli laisser échapper la moto en roulant au pas au milieu des curieux.


Avant l'apéro du samedi soir* en exclusivité pour mes lecteurs, une photo du système de freinage avant de la 4pattes.
* à la santé de Gilles !


Dimanche est une mauvaise journée. Le soir nous avons perdu un petit copain. Rourou la gerbille d'Alice est parti rejoindre son frère au paradis des gerbilles. Ce petit rongeur mignon a su se faire adopter. Depuis presque 4 ans sa vie et son énergie captaient notre attention. Je m'y étais attaché, il venait se faire grattouiller le dos et répondait à son nom. Quatre ans c'est très vieux pour une gerbille, il a eu une vie heureuse c'est une petite consolation.
Ici nous aimons beaucoup les animaux, je suis triste...



Lundi, alors là pour être tombé, le devant il est tombé.
Démontage et dégraissage/nettoyage cet aprèm et ça se voit !
Il faisait un temps magnifique (presque 19°) j'en ai profité pour faire dehors ce qu'il
est préférable de faire dehors et, notamment le dégraissage.

En premier lieu on démonte les bras de fourche. L'aide d'Alice me fut précieuse, mon commis ayant les pattes trop courtes...
On ôte les vis hautes et basses, ça tient tout seul, il est rare que cela tombe,
ce serait presque trop beau !
Il faudra écarter les mâchoires des tés et tirougner les tubes en les gigotant, il faudra même taper par le haut avec une douille et un maillet en bois afin d'amorcer la descente desdits tubes.


Les tubes ont pris l'humidité et l'oxydation les retenait.


Le té inférieur, bien gras, bien sale et dessous, je découvre l'antivol de direction qui était planqué derrière la durite de frein du second disque. Il n'a jamais dû servir.


La partie haute du té. Fragile au serrage surtout, il faut penser à intercaler une rondelle dans la fente sous peine de voir ce té en alu se fendre lors du blocage.


A ce stade on peut évidemment sortir les supports de phare. Ils sont en bon état mais inutilisables, il est vraiment dommage qu'ils aient été coupés.


Les joints sont bons.


Allez, on prend 5 minutes pour mettre une couche d'apprêt (la 100 ième !) sur le carter de chaîne.


Le té supérieur est enlevé. Il n'y a rien à signaler. Je pense que la direction était tout simplement beaucoup trop serrée, d'où le point dur. En effet, les billes et cuvettes sont bonnes et au réglage j'ai pu obtenir une direction douce et sans jeu.



Voici les éléments de la partie haute.


Les tubes bien oxydés mais pas marqués sur les parties "utiles".


Le répartiteur de freinage avec le contact de stop :


Le té inférieur et l'antivol qui s'avère être tout neuf en effet !


Voici des pièces dégraissées, à peindre.


Les étriers et leurs supports nettoyés. Les durites sont faites aussi, vérifiées elles ne seront pas changées.


Les caoutchoucs vont tremper cette nuit pour nettoyage et demain je pourrai commencer à préparer tout ça en prévision du remontage.
Toutefois je ne serai pas prêt avant Noël inutile de le croire...


Mardi temps maussade et humide : pas de peinture, autres activités.Toutefois après avoir préparé quelques bricoles, j'ai éjecté les pistons de frein.
Il suffit de leur envoyer de l'air comprimé, ils sortent peu à peu, mais attention sur les derniers mm, ils sont éjectés puissamment. Personne devant, ni enfant ni animal.
Satisfaction car ces pistons sont très bons. A 80 € les deux cela représente une belle économie. Peut-être faudra t-il changer les joints, mais ce sera tout.
Toutes les pièces ci-dessous sont en super état,
Alain m'a donné l'axe de repose-pieds qui me manquait :


Le lecteur attentif aura remarqué que j'ai mis une nappe de fête !..

Mercredi je n'ai pas reçu mes pièces de chez DSS, curieux elles sont parties vendredi...
Suite du travail sur la fourche. Démontage complet afin de changer les joints, enfin complet ou presque puisque je n'ai pas sorti la partie basse du fourreau.
En effet, les joints ont été changés il y a 8/9 ans et la moto n'a presque pas roulé depuis. Tout est parfaitement propre à l'intérieur.
Pour sortir les tubes (donc les joints) il suffit d'ôter le gros circlip puis de tirer le tube sèchement.
Dans notre cas, c'était vieux mais neuf c'est venu du premier coup, à la main. En général sur des motos qui ont roulé il faut tirer comme un sauvage et bloquer le fourreau dans l'étau, parfois même on est obligé de chauffer.

C'est le gros circlip. On voit le tube oxydé dans sa partie haute ce qui ne gêne en rien le coulissement.


Les tubes sont polis afin d'enlever le maximum d'aspérités :


Les joints spis sont parfaits ils n'ont pas besoin d'être changés, mais je préfère ne pas prendre le risque d'un re-démontage dans deux mois s'ils avaient été secs...
La paire vaut une dizaine d'euros chez DSS.

Ensuite j'ai poli les fourreaux. Il a d'abord fallu poncer le vernis car je n'ai pas de décapant spécial. Ce fut un travail à la main. Puis le polissage s'est fait au touret.
Je ne suis pas "allé trop loin" afin de ne pas avoir un aspect chromé qui jurerait avec le reste de la moto. Ne pas oublier que ce n'est pas une restauration totale.


Une fois en place ils conviendront au reste de la moto.
Pour finir remontage des catadioptres, il y en un qui m'en a fait voir, sa tige étant baladeuse. D'autre part un des supports de catadioptre avait son filetage écrasé, j'ai dû le reformer. C'est de l'adaptable asiatique, mais pas Japonais !


L'avancée n'est pas spectaculaire, mais elle a pris du temps. Demain il doit faire beau et chaud : programme peinture on va en profiter !
J'ai commandé des joints d'étriers, une vis de réglage ainsi qu'un capuchon de durite pour le maître cylindre. Commandé ce matin en Angleterre, parti cet aprèm, livré vendredi par UPS.
Chez David Silver c'est toujours très rapide... sauf mon colis de vendredi dernier que j'attends encore et c'est ce qui m'inquiète un peu !

Jeudi, peinture noire en profitant de conditions atmosphériques exceptionnelles.
Sont passés entre mes petites mains : les tés de fourche ainsi que les étriers de frein, le carter de  chaîne (encore lui) et le couvercle de l'avertisseur.
La difficulté sur les étriers est d'éliminer toute trace de liquide de frein en effet, celui-ci est très corrosif et la peinture à venir risque de boursoufler.

Masquage de la durite que je n'ai pas pu démonter (sans insister) et protection des filetages.


Le té inférieur.


Le té supérieur.


On doit penser à masquer tous les orifices qui ne doivent pas recevoir de peinture. Même pour les intérieurs invisibles, j'évite de mettre de la peinture qui fera "minable" lors d'un démontage ultérieur.
Petit bémol; il y a une boursouflure au point de serrage, à l'opposé du maître cylindre, le liquide de frein n'est pas en cause.



Afin de garder un aspect "dans son jus" j'ai utilisé une peinture satinée qui ne jurera pas trop avec le cadre qui lui, se contente d'un simple nettoyage.


Suprême raffinement, j'ai conservé cette pastille rouge (peinte) présente sur un étrier !


Pour finir, nettoyage de la colonne du cadre, démontage et préparation du klaxon en vue de peindre son couvercle. Le devant du cadre recevra une peinture épaisse car il est décapé par endroits. Ceci est dû aux supports du carénage.


Il y a sous le réservoir plusieurs cosses non branchées. Elles proviennent de l'ancien allumage par rupteurs. Ce qui me gêne c'est le fait d'avoir ces fils en vrac sans savoir ce qui est utile ou pas. Je suppose que c'est resté là afin d'avoir un système réversible si l'électronique fait défaut...
En tout état de cause, je ne touche à rien car simplement je n'y connais rien !


Nous clôturons la journée par la 101ème couche de peinture sur le carter.
Il n'en restera plus qu'une à poser demain...


Vendredi l'ultime couche de noir brillant fut déposée, suite et fin j'espère pour ce carter de chaîne.
Je vous fais grâce de la photo !
Cependant vous n'échapperez pas à celle du couvercle d'avertisseur.
Reste le vernis, parce qu'il doit briller le bougre.


Un petit colis est arrivé d'Angleterre, mais il me manque toujours le précédent commandé. Il arrive en "smal packet post" donc il mettra entre 7 et 14 jours, pfffffffff !


J'ai pu changer les joints des pistons d'étrier 


et enfiler le capuchon du maître cylindre :


Ensuite préparation du devant du cadre, c'est à dire ponçage et décapage des parties oxydées à cause du frottement des fixations de carénage. J'ai masqué aussi la plaque constructeur :


Puis il a bien fallu peindre. Compte tenu du barda autour et partout, de l'épaisseur qu'il fallait par endroits, j'ai opté pour le pinceau avec un noir antirouille. Je fais habituellement mes cadres avec ça.
En séchant cette peinture prend - en principe - une sorte de patine.
Nous verrons bien...


Une fois reçus les derniers éléments, notamment les joints de fourche et les plaquettes, je pourrai remonter le devant. Mon objectif de finir avant Noël ne sera pas tenu,
peu importe on n'est pas aux pièces !

Enfin j'ai nettoyé et/ou poli toutes les durites, raccords et autres banjos du circuit de freinage. Il y avait de la saleté, de l'oxydation et de la peinture noire un peu partout,
on a fait place nette :


2 commentaires:

  1. Bonjour, mon commis dort sur le calendrier, et me dit aujourd'hui c'est la fête
    de la fille du copain Alain, il a raison bonne fête Alice, léchouilles de mon commis.
    Amicalement Gilles

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  2. Alice te remercie Gilles. Nous on a eu un peu de retard pour sa fête... Le commis pour lui c'est fête tous les jours, comme le tien !

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